Le Rouge vif de la rhubarbe
Traduit de l’islandais (Islande) par Catherine Eyjólfsson
Ágústína, quatorze ans, née d’une passion éphémère, vit sur une petite île islandaise en compagnie de la vieille Nína, sous l’œil protecteur de Vermundur. Elle n’a jamais connu son père et ne communique avec sa mère, qui étudie les oiseaux à l’autre bout du monde, que par missives. Souvent, elle s’allonge dans la rhubarbe sauvage pour réfléchir au sens de la vie, au chaos du monde et à ses jambes de coton qui ne peuvent pas la porter. En dépit de ses deux jambes inertes, elle rêve d’escalader la montagne d’à côté à l’aide de ses béquilles, pour enfin contempler le monde, vu d’en haut.
Malgré la rudesse de la vie, il y a des moments de grâce, de douceur et d’optimisme dans l’univers poétique d’Ágústína. Une belle écriture tout en délicatesse. Une pépite.